Dans le cadre de son focus trimestriel sur le genre, les articles scientifiques de l’OMSA ont exploré diverses dimensions de cette thématique dans le domaine vétérinaire.
Pour clôturer cette série, nous partageons l’histoire inspirante de Fernanda Moira Riveros Romero, une vétérinaire bolivienne qui nous offre sa vision personnelle des défis et des réussites liés à l’exercice de la médecine vétérinaire en tant que femme en Bolivie.
Qu’est-ce qui t’a inspirée à étudier la médecine vétérinaire en Bolivie ?
L’amour et la joie que je ressentais en étant en contact avec les animaux m’ont inspirée à vouloir faire la différence. J’ai décidé de réaliser mon rêve d’étudier la médecine vétérinaire, et cela m’a permis de vivre certaines des expériences les plus incroyables de ma vie. Participer à la guérison d’un animal est un privilège profond. Prendre soin de chacun d’eux, sans exception, est ce qui nous définit en tant que vétérinaires.
Qu’est-ce qui t’a inspirée à étudier la médecine vétérinaire en Bolivie ?
L’amour et la joie que je ressentais en étant en contact avec les animaux m’ont inspirée à vouloir faire la différence. J’ai décidé de réaliser mon rêve d’étudier la médecine vétérinaire, et cela m’a permis de vivre certaines des expériences les plus incroyables de ma vie. Participer à la guérison d’un animal est un privilège profond. Prendre soin de chacun d’eux, sans exception, est ce qui nous définit en tant que vétérinaires.
Quelle a été l’une de tes expériences les plus mémorables en tant que vétérinaire ?
L’un des moments les plus marquants a été ma participation à une campagne de déparasitage et de vitaminisation du bétail. Au début, certains collègues doutaient de mes capacités uniquement parce que j’étais une femme. Mais j’ai insisté pour participer au travail de terrain et j’ai démontré mes compétences. Ce fut un moment très important pour moi, car il a confirmé que le dévouement et la compétence valent plus que les préjugés.
As-tu rencontré des défis particuliers en tant que femme dans ta carrière vétérinaire ?
Sans aucun doute. L’un des principaux défis a été le biais de genre, surtout en ce qui concerne les opportunités de leadership. En Bolivie, comme ailleurs, les jeunes femmes rencontrent de nombreuses difficultés pour entrer dans la profession. Au début de ma carrière, on ne me confiait que des tâches administratives. Quand j’ai enfin pu aller sur le terrain, j’ai été confrontée à la méfiance des propriétaires d’animaux — en majorité des hommes — qui doutaient de mes capacités. Certains me regardaient de travers ou me critiquaient parce que je touchais les animaux.
Cela m’a d’abord rendue très peu sûre de moi. Mais je n’ai pas abandonné. Avec le temps, en voyant la qualité de mon travail, leur regard a changé — et moi aussi, j’ai retrouvé confiance. J’ai compris que je ne devais pas renoncer, et que personne ne pouvait briser la confiance que j’ai en moi-même.
Quels obstacles les femmes rencontrent-elles en entrant dans la médecine vétérinaire en Bolivie, et comment les surmonter ?
Les préjugés de genre sont encore profondément enracinés dans notre société. On attend souvent des femmes qu’elles aient de nombreuses années d’expérience avant qu’on leur confie des responsabilités importantes. Ce manque de confiance initial complique l’acquisition d’expérience, ce qui limite à son tour leurs opportunités.
Malgré cela, de nombreuses femmes ont su se démarquer en créant leur propre voie : en ouvrant leur clinique ou en se lançant dans l’entrepreneuriat. Cette autonomie leur permet de démontrer leurs compétences. Néanmoins, ces obstacles ne doivent pas être considérés comme normaux. Il est essentiel que les femmes adoptent un état d’esprit fort, tirent parti de leurs connaissances et persévèrent avec détermination. Nous avons les mêmes capacités pour obtenir des résultats et assumer des rôles de leadership que n’importe qui d’autre.
Comment le domaine vétérinaire pourrait-il mieux soutenir les femmes à l’avenir ?
Pour atteindre l’équité, il est essentiel d’offrir davantage d’opportunités aux jeunes femmes vétérinaires, en leur accordant confiance et soutien dès le début. Ce soutien pourrait inspirer plus de femmes à suivre cette voie professionnelle, qui, bien que exigeante, est essentielle partout dans le monde.
Il est également important que les femmes soient évaluées sur leurs compétences, et non sur leur genre, leur âge ou leur niveau d’expérience. Nous devrions toutes et tous avoir les mêmes chances de réussir.
The Animal Echo vise à promouvoir la compréhension individuelle et collective de la santé et du bien-être des animaux. Nous vous apportons des idées et des opinions d’experts du monde entier. Les opinions exprimées dans The Animal Echo sont celles de l’auteur (des auteurs) et ne reflètent pas nécessairement la position officielle de l’OMSA.