Chaque année, des photographes animaliers du monde entier sélectionnent avec soin leurs plus belles images d’oiseaux pour tenter de remporter le prestigieux titre de Photographe d’Oiseaux de l’Année. Mais ce qui ne se voit pas sur chaque photo est tout aussi important : le lien étroit entre les humains et les animaux.
Ce concours ne se contente pas de mettre en avant des clichés saisissants, il offre également une plateforme pour les efforts de conservation. 2024 n’a pas fait exception. Des milliers d’images ont été soumises dans diverses catégories, notamment la Photo d’Oiseau Comique et, bien sûr, la Conservation — deux catégories qui, à mon avis, devraient figurer dans toutes les grandes remises de prix. Les images récompensées par les Médailles d’Or, d’Argent et de Bronze capturent magnifiquement la beauté et la fragilité des populations d’oiseaux. Mais ce qui ne se voit pas sur chaque photo est tout aussi important : le lien étroit entre les humains et les animaux.
Les oiseaux et les humains entretiennent une relation particulièrement proche. Il est difficile d’imaginer une ville animée sans songer aux pigeons ou une journée d’été sans le chant des oiseaux. De la même manière, nous devrions avoir du mal à penser à la santé des oiseaux sans penser à la nôtre.
Actuellement, nous approchons du pic de la saison de la grippe aviaire dans l’hémisphère Nord. Cela signifie que le nombre croissant d’épidémies observé depuis octobre continuera d’augmenter jusqu’en février environ. Et, si l’on suit les tendances observées jusqu’à présent, les oiseaux sauvages et les mammifères continueront à être infectés. Au fur et à mesure que la grippe aviaire se propage, son incursion dans les populations de mammifères et d’humains deviendra plus courante. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, plus de 950 cas de grippe aviaire ont été signalés chez l’homme dans le monde entier, près de la moitié ayant entraîné la mort.
Alors que les épidémies se poursuivent, des concours de photographie comme celui-ci peuvent jouer un rôle essentiel dans la protection des oiseaux sauvages en sensibilisant le public à la propagation de la grippe aviaire.
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En matière de photographie animalière, Jack Zhi espère que la beauté exprimée dans ses photos inspirera la défense du bien-être animal et les efforts de conservation. Sa photo récompensée par l’Argent dans la catégorie Comportement des Oiseaux (et gagnante dans la catégorie Oiseaux du Wildlife Photographer of the Year), intitulée Playful Fledgling, dépeint un faucon pèlerin en plein vol et attire l’attention sur la propagation de la grippe aviaire. Les faucons pèlerins sont des oiseaux migrateurs particulièrement adaptés aux environnements urbains, nichant sur les gratte-ciels et chassant des oiseaux citadins. En raison de leur régime alimentaire et de leurs habitudes migratoires, ils sont exposés à un risque élevé de contracter la grippe aviaire et de la propager à de nouveaux environnements le long de leurs routes migratoires.
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Swanception, la photo récompensée par l’Argent dans la catégorie Meilleur Portrait Samual Stone.
Swanception, la photo récompensée par l’Argent dans la catégorie Meilleur Portrait, capturée par Samuel Stone, met en scène des cygnes tuberculés à la lumière du matin. En octobre 2024, un cygne tuberculé a été signalé comme infecté par la grippe aviaire au Royaume-Uni. D’autres rapports de cygnes tombant malades ont poussé les réserves naturelles à inciter leurs visiteurs à respecter les sentiers balisés et à ne pas interagir avec les oiseaux sauvages.
Les photographes animaliers se protègent et protègent les oiseaux qu’ils photographient en prenant de petites mesures telles que :
- Éviter tout contact direct avec des oiseaux malades ou morts
- Utiliser un équipement de protection lorsqu’ils manipulent des matériaux en lien avec les oiseaux (nids, plumes, etc.)
- Suivre les directives internationales sur la déclaration des oiseaux malades ou morts
- Nettoyer et désinfecter régulièrement leur matériel
Et, surtout, ils peuvent intégrer des messages sur la grippe aviaire dans leur travail, à travers des légendes, des campagnes sur les réseaux sociaux et des articles de blog. Une simple légende peut grandement contribuer à sensibiliser le public sur la propagation de la grippe aviaire, encourager des interactions responsables avec la faune et inspirer des actions pour protéger les oiseaux sauvages.
Ainsi, la prochaine fois que vous verrez (ou capturerez) l’image d’un oiseau en vol ou glissant sur la glace…
souvenez-vous que votre travail créatif ne se limite pas à la beauté : il peut être un puissant outil de sensibilisation à la grippe aviaire.
The Animal Echo vise à promouvoir la compréhension individuelle et collective de la santé et du bien-être des animaux. Nous vous présentons des idées et des opinions d’experts en matière de santé et de bien-être des animaux dans le monde entier. Les opinions exprimées dans The Animal Echo sont celles de(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement la position officielle de l’OMSA.